vendredi 10 avril 2009

Baudelaire -Les bijoux-

Les bijoux


La très-chère était nue, et, connaissant mon coeur,
Elle n'avait gardé que ses bijoux sonores,
Dont le riche attirail lui donnait l'air vainqueur
Qu'ont dans leurs jours heureux les esclaves des Mores.

Quand il jette en dansant son bruit vif et moqueur,
Ce monde rayonnant de métal et de pierres
Me ravit en extase, et j'aime à la fureur
Les choses où le son se mêle à la lumière. (...)

Charles Baudelaire.

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